On est dans le ca...lcaire !

Le sol... C'est la vie... Surtout pour un maraîcher. La première étape est de faire analyser son sol pour en connaître les différentes caractéristiques et adapter sa méthode de travail.

La texture de notre sol de Condat sur Vienne n'est pas trop mal pour une activité de maraîchage (ouf!!!). Notre sol est de type sablo-limoneux avec 19% d'argile ET à pH 5.1 !!!

Nous devrons cependant prendre en compte les phénomènes de battance et de prise en masse en évitant de travailler trop fin quand cela n’est pas trop indispensable, tout en privilégiant les outils à dents et surtout en intervenant sur un sol ressuyé. En effet, le travail sur ces sols trop humides ne ferait qu'augmenter les problèmes de compaction et de lissage.

Ces types de sols présente une très grande facilité à former une croûte, souvent très dure et handicapante pour le maraîchage.

S'ils sont trop travaillés, ils peuvent devenir compacts ce qui réduit leur capacité d'infiltration d'eau lors des périodes humides.

Par temps sec, ils peuvent durcir et être difficiles à travailler. Cependant, ils sont généralement plus faciles à travailler et peuvent stocker des volumes d'eau considérables. Ils exigent une bonne consolidation, mais il faut éviter de les travailler par temps humide.

Le sol de la Haute-Vienne étant à tendance granitique, celui-ci se dégrade majoritairement en arène granitique (ou tuf) en acidifiant majoritairement l'environnement. Nous sommes donc contraints à réaliser des analyses du sol de façon régulière...

Notre rapport C/N indique une évolution normale de la matière organique présente.

Le niveau de magnésium étant correct, les matières organiques suffisent à assurer les besoins des cultures, il est donc inutile d’en apporter avec nos amendements (pas de dolomie).

Notre sol est pauvre en matières organiques, et un apport régulier devrait améliorer la stabilité structurale. En effet, le taux de matière organique est à améliorer (en particulier sous serres), avec des apports annuels de 15-20 tonnes de fumier « mûr » par hectare et par an en plein champ et 30-40 tonnes sous serre. Une alternative est d'utiliser des engrais verts ou des résidus de culture pour amender correctement.

PAR CONTRE, oui, PAR CONTRE, sans surprise, le PH, le niveau de carbonate de calcium (ou calcaire composé d'ions CaO₃^2- et Ca²⁺) et le taux de saturation sont beaucoup trop faibles!!! Merci le sol Limousin! Le calcaire sera une des priorités annuelles pour remonter progressivement et maintenir des niveaux adéquats.

Les niveaux de potasse et phosphore sont aussi très bas, ce qui, joint au pH, peut provoquer en partie des problèmes de fertilité et de baisse de rendement.

LES BONNES RÉSOLUTIONS DE DÉBUT DE SAISON : un amendement en calcaire massif! Cette année, le maraîcher et sa compagne en sortie pour l'occasion!